GNU Affero General Public License Version 1.0
Analyse à scinder, entre v1.0 et v3.0, ou AGPL et GNU AGPL.
Famille : Famille::GNU V. Version:=1,0 | |
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System : | System::Copyright |
Domaine : | Domaine::Logiciel |
Type : | Type::Copyleft Copyleft::Fort |
Genre : | Genre::GNU |
Auteur : | Auteur::Affero & FSF |
[http:// Texte] | |
La licence Affero General Public License (AGPL) est la licence GNU GPL à laquelle est ajoutée une clause permettant d’étendre l’obligation de délivrance des sources lors de l’usage du logiciel sur Internet ou par réseau.
Sommaire
Intérêt de la licence
Corédigée par la FSF, cette licence est Qualite:=Libre mais Qualite:=Non Open Source, et n’est pas compatible avec la GNU GPL actuelle.
Elle est censée être compatible avec la prochaine version de la GNU GPL (version 3).
Historique de la licence
Cette licence est le fruit d’un travail mené entre la FSF et l’éditeur de logiciel Affero, pour répondre à un besoin pressant pour ce dernier d’étendre le copyleft à l’usage du logiciel par le réseau.
En effet, lorsqu’un logiciel est simplement utilisé sur le serveur, sans qu’il soit lui-même communiqué aux visiteurs, alors il n’y a pas de distribution et la licence n’a pas à s’appliquer. Affero ne voulait pas attendre la version trois de la GPL qui avait vocation à boucher cette faille dans la licence (à une époque où les réseaux sont de plus en plus utilisés) et à donc décidé de presser le pas.
C’est pour cette raison que la FSF, qui commençait justement à travailler sur l’ébauche de la 3e version, permit à Affero d’utiliser sa licence avec une clause supplémentaire.
La Free Software Foundation (FSF) s’est même déclarée favorable « à la première licence publique destinée à protéger les logiciels distribués sous forme de services web ».
Utilisation de la licence
Comme la GNU GPL et autres licences GNU
Analyse de la licence L’ensemble de l’analyse faite sur la GNU GPL est applicable en l’espèce puisqu’une seule clause diffère du contrat original.
La clause ajoutée empêche la suppression de la faculté offerte aux utilisateurs d’un service web de télécharger l’intégralité du code source à partir de n’importe quel écran de l’interface utilisateur (mécanisme inclus dans Affero). Ainsi, tant qu’une telle possibilité n’est pas offerte aux utilisateurs, la licence fonctionne comme une GNU GPL v.2 « normale », et dès que cette possibilité apparaît alors plus personne ne peut la supprimer. Ainsi, l’utilisateur peut télécharger le logiciel, qui sera donc considéré comme distribué, et la licence s’appliquera (ainsi que son copyleft).
Section 2 d) : “ If the Program as you received it is intended to interact with users through a computer network and if, in the version you received, any user interacting with the Program was given the opportunity to request transmission to that user of the Program’s complete source code, you must not remove that facility from your modified version of the Program or work based on the Program, and must offer an equivalent opportunity for all users interacting with your Program through a computer network to request immediate transmission by HTTP of the complete source code of your modified version or other derivative work.” Affero précise bien que la licence s’applique bien au sein des entreprises (mais que son effet est alors limité puisque les améliorations qui pourraient être le fruit d’un employé appartiendraient à l’employeur).
Compatibilité de la licence
Quant à l'AGPL v2.0
De par cette restriction supplémentaire, l’AGPL v 2.0 n’est pas compatible avec la GNU GPL, ni aucune autre licence Copyleft.
Quant à la GNU AGPL v3.0
Néanmoins, la troisième version de la AGPL est désormais compatible avec la GNU GPL v 3.0.
Toutes les licences libres et open source compatibles avec la GNU GPL le sont également avec l’AGPL.
Exemples sous cette licence
- Affero
- werkportal
Aller plus loin
Quant à l'AGPL v2.0
Si elle est considérée comme libre par la FSF, c’est du fait d’une interprétation pragmatique des 4 libertés du logiciel libre.
Debian, beaucoup plus intransigeant quant au respect de sa charte, considère pour sa part qu’une telle licence n’est pas libre en ce qu’elle contraint à conserver une partie du code (celle qui donne accès aux sources).