Je ne suis pas développeur, comment contribuer au libre ?

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Préambule

Sur Internet, un débutant est […] quelqu’un qui utilise sans partager. Ce n’est qu’à partir du moment où on s’aperçoit qu’il est aussi agréable de donner que de recevoir qu’on apprend vraiment à quoi sert le réseau (…).

L’entretien intégral sur la tribune libre de framasoft avec Laurent Chemla.


Ne vous contentez plus d’être des utilisateurs passifs, devenez des utilisacteurs.


Pour résumer, différents moyens de soutenir les logiciels libres :

  • Rapporter les bugs,
  • Proposer de nouvelles fonctionnalités,
  • Traduire l’interface ou des documents,
  • Créer des documents (Tutoriels, FAQ, premier pas, guide d’installation…)
  • Participer aux discussions, questions sur les forums,
  • Participer aux tests des nouvelles versions/fonctionnalités,
  • Faire un don,
  • Participer à la renommée du logiciel ou du site.


Pourquoi dois-je aider ?

Quand un logiciel propriétaire ne nous convient pas pour diverses raisons, la première réaction est de le laisser de côté. Si malgré tout, on décide de passer outre, et d’accorder une chance à ce logiciel, on s’aperçoit finalement qu'il remplit bon nombre de tâches demandées... Cependant, il lui manque un je ne sais quoi pour le rendre plus ergonomique, il souffre de lenteurs sur une fonction particulière, certains aspects sont bien trop complexes et demandent une prise en main experte, une fonctionnalité est manquante et pourtant tellement indispensable, bref le logiciel pourrait être parfait pour peu que l'on rajoute une ou deux bricoles.

Dans d’autres cas, le logiciel est performant, ergonomique, mais l’interface souffre d’être dans la langue de Shakespeare voire de Goethe, toute la documentation est à l’avenant et rien sur les moteurs de recherches ne vous apparaît en Français…

En général, on maugrée alors sur les possibilités du logiciel sans penser une seule seconde à contacter le développeur.

Pourquoi agit-on de la sorte ? Parce que le logiciel nous apparaît comme un produit fini et figé. Le développeur (ou l’équipe de développeurs) nous semble(nt) être dans une autre galaxie, inaccessible(s) et en tout état de cause injoignable(s). On se persuade que le développeur ait d’autres choses à faire, ou que d’autres lui aient déjà fait la remarque, que de toute façon, s’il n’y a rien pour nous aider sur le net c’est soit que le logiciel n’est pas bon, soit que l’on ne comprend rien. En outre, nous avons souvent tendance à utiliser les logiciels de manière unilatérale : le logiciel me convient — je l'adopte —, ou non — alors, je l’abandonne.

Le monde du logiciel propriétaire se fonde sur ce modèle de développement unilatéral du logiciel et des services gravitant autour de celui-ci. Des équipes sont souvent dédiées à ces tâches : conception du site Internet, création de documents, etc., le tout étant géré par une équipe au service de son employeur. L’utilisateur n’a alors qu’un rôle terminal, presque accessoire, et n’intervient à aucun moment dans le développement du logiciel.

Le logiciel libre essaie de redéfinir le lien entre les développeurs et les utilisateurs, en plaçant ces derniers au centre de l’échiquier. Dans le monde du libre, les demandes de contributions sont nombreuses, car elles sont requises par les développeurs pour les aider à améliorer leur logiciel, pour mieux le faire connaître, le distribuer, le documenter. Dans le monde du libre, le lien entre développeurs et utilisateurs est symétrique : les développeurs créent un logiciel pour les utilisateurs, qui en retour peuvent eux-mêmes participer au développement de celui-ci !

L’éthique communautaire — fondée sur le don et l’entraide prévalant dans le monde du logiciel libre — pousse l’utilisateur à changer de comportement vis-à-vis des logiciels ainsi que de leurs développeurs.

Quels types d’aides sont possibles ?

Tout comme dans le monde propriétaire, nombreux sont les utilisateurs d’outils libres qui ne sont pas développeurs, qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas développer.

Pourtant, les logiciels libres et leurs développeurs sont friands de toute contribution. Les développeurs ne demandent qu’à connaître ce qui vous dérange, ce qui vous démange dans leur programme. Aussi, si on trouve une coquille dans un programme, ou juste une incohérence, il ne faut pas se priver pour envoyer un message présentant les erreurs relevées, les manques à combler, ou simplement des suggestions amenant une meilleure ergonomie, une présentation plus claire.

Si le logiciel est bon, et que vous le préconisez à tous vos proches, n’hésitez pas à faire remonter l’information au développeur, pour le remercier de son travail, un petit message ne prend que quelques secondes, et le plaisir et la motivation du développeur n’en seront que renforcés.

Dans le même état d’esprit, afin de diffuser au mieux son programme, le développeur est constamment à la recherche de contributeurs qui vont l’aider à traduire son application — ou la documentation. Si vous trouvez une application formidable, mais dont les documents sont trop succincts, certaines fonctions mal ou non définies, prenez quelques minutes pour réaliser deux-trois fiches, même synthétiques, qui pourraient aider d’autres personnes. De même, la réalisation de FAQ (Foire Aux Questions, c.-à-d. les questions — et les réponses — les plus courantes), de tutoriels, de guide d’installation ou de premier pas est grandement prisée, même si vous pensez que la fonction décrite est simple à prendre en main.

Ou plus simplement, n’hésitez pas à aider sur les différents forums les personnes qui semblent ne pas maîtriser le logiciel, faire une petite promotion du logiciel lorsque quelqu’un recherche un logiciel capable de réaliser l’une des fonctions que l’outil est capable de prendre en charge.

Enfin, bien entendu, il ne faut pas oublier la contribution financière, un geste aussi minime soit-il fait toujours énormément plaisir. Le logiciel libre n’est pas incompatible avec la notion de paiement. Si vous utilisez un logiciel libre régulièrement, et que ce dernier vous convient pleinement, il n’est pas anormal de contribuer financièrement à la hauteur de vos possibilités et de la valeur de service rendu que vous estimez. À la grande différence du monde du logiciel propriétaire, vous êtes ici libre de choisir votre participation.

Très concrètement : Quelles actions puis-je mener ?

Reporter un dysfonctionnement dans un logiciel :

Si le moindre dysfonctionnement vous gêne dans l’utilisation d’un logiciel, il est primordial de le signaler à l’auteur. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce dysfonctionnement n’est peut-être pas connu de l’auteur, et peut affecter de nombreuses personnes. Ne pas le signaler, c’est prendre le risque que celui-ci ne soit jamais corrigé dans les futures versions et/ou que celui-ci engendre prochainement d'autres dysfonctionnements.

Contribuer aux documents :

Il est difficile pour un développeur d’exposer clairement les fonctions de son logiciel, il reste souvent « scotché » devant son code, pour lui la partie technique est la plus importante. Pour lui, le logiciel est simple d’utilisation, il ne nécessite aucun apprentissage.

De votre côté, vous utilisez ce logiciel, et en tant qu’utilisateur, vous avez beaucoup plus de recul sur l’appréciation du logiciel, sur ses forces comme ses faiblesses, sur ses avantages comme ses limites. Rédiger un premier document simple qui permette à un nouvel utilisateur d’éviter les écueils que vous avez vous-même connus est fort judicieux pour commencer à faire vivre et pérenniser le logiciel.

La rédaction d’une FAQ est également un bon début. La liste des questions pourra ensuite augmenter au fur et à mesure des interventions d’autres personnes.

Traduire des documents :

Vous avez découvert sur Internet un logiciel unique… mais impossible de trouver la moindre documentation française… Commencer par présenter le logiciel à vos amis, vos connaissances, si le logiciel est bon, tout le monde cherchera à aller plus loin avec lui, mais ne trouvera pas de documents francophones.

Proposer une traduction des documents permettra ainsi de mieux faire connaître le logiciel à d’autres personnes, et insufflera certainement un élan de sympathie pour le logiciel.

De même si vous maniez la langue de Shakespeare, de Goethe ou de Cervantes, n’hésitez pas à proposer vos talents pour exporter un logiciel libre hors de nos frontières.

Traduire un logiciel :

Le logiciel est enfin documenté, mais il reste lui-même figé dans sa langue maternelle et vous ne savez pas comment traduire l'interface, cette opération nécessitant la connaissance d'un langage de programmation (C, C++, Python…). Le mieux est alors de proposer une traduction « papier », à soumettre à l’auteur, afin qu’il l'intègre pour une traduction du logiciel.

La traduction « papier » est la traduction grossière de l'application, dans un format texte. Afin de faciliter la tâche au développeur pour qu'il puisse facilement intégrer la traduction, vous pouvez vous appuyer sur des copies d'écran, sur lesquelles vous proposerez la traduction. Vous pouvez également fournir un travail 100% texte, mais soyez le plus précis possible, et sachez découper les différentes parties de l'application en suivant les menus et différentes parties de l'interface.

Dans ce domaine, n'hésitez pas à rejoindre l'initiative [www.framalang.org Framalang] !


Le faire connaître :

Apprécier un logiciel et en parler à ces proches est une bonne chose, le faire découvrir sur Internet, via des forums par exemple peut être un plus, pour vous, le logiciel, l’auteur et les visiteurs.

Présenter le logiciel et ses fonctionnalités sur des forums ne demande pas beaucoup de temps, et si vous trouvez des sites internet dédiés au libre, ou spécifiques à une activité couverte par le logiciel, n’hésitez pas à le proposer à cette communauté.

Une autre possibilité existe, celle de réaliser des fiches sur des sites présentant les logiciels libres :

Aider les utilisateurs :

Si vous croisez un utilisateur sur un forum qui utilise le même logiciel que vous, et qui semble avoir des difficultés pour s’en servir, n’hésitez pas à l’éclairer de vos conseils, donner des liens, des astuces, le contact de l’auteur…

Faire un don :

Un logiciel libre n’est pas nécessairement gratuit. Il est le fruit du travail d’un développeur qui a sans aucun doute passé de nombreuses heures afin d’en sortir le logiciel idéal… Utiliser un logiciel et le préconiser à ses proches est une bonne chose, parmi les gestes concrets, le don est le geste qui touchera certainement le plus le développeur, celui qui lui prouvera que son logiciel est utile, et le motivera pour ne pas le laisser se dégrader.

En outre, même si le logiciel est gratuit, et que le développeur n'a pas réalisé ce travail pour l'argent, il n'en reste pas moins que souvent les frais occasionnés pour développer et diffuser un logiciel existent : temps de création, création d'un site internet et hébergement de celui-ci, temps passé à répondre aux questions des utilisateurs, temps de développement, etc.

Le don n'est pas obligatoire, ni limité. Chacun donne en fonction de la valeur qu'il accorde au logiciel, à son auteur, et de ses propres possibilités.


Où aider ?

En règle générale, aucun développeur libre ne refusera votre aide. Pour cette raison, nous ne pouvons pas faire de liste exhaustive, car tout logiciel, toute plateforme : tout le monde du Libre est à la recherche perpétuelle de bénévoles.

Cela dit, nous pouvons répertorier quelques sites où l'aide demandée est facilement repérable :

- Framasoft : divers projets gravitent au coeur de cette communauté, et chacun réclame une aide qu'elle soit ponctuelle ou non (FramaDVD, Framakey, EUCD, traductions, notices, sans oublier Veni Vidi Libri...), - Traduc.org : pour la traduction de divers documents - Gna.org la plateforme collaborative indique en haut à droite le type de contributions recherchées (développeurs, testeurs, traducteurs, rédacteurs de documentation, graphistes...).